|
L'île de Black Mòr
|
|
Synopsis

L'ILE DE BLACK MOR
En 1803, dans la sombre Cornouaille, le Kid, un gamin de quinze ans, s'échappe de la corderie où il vit comme
un bagnard.
Il ne sait pas son nom, mais il a en mains la carte d'une île qui provient du livre de Black Mor,
le fameux pirate !...
Lui aussi, il aura son bateau et son équipage, et il trouvera le repaire du pirate,
à l'autre bout de l'océan atlantique !
Hélas, rien ne se passera comme dans le livre...
La production
Le film se fera donc… mais avec un équipage réduit. Celui de La Fabrique sous le contrôle
d’Henri Heidsieck, 6 personnes au lay-out, 4 aux décors, 3 aux modèles. Finalement, le pari difficile devient
une sorte d’atout pour le film. Chacun a pris conscience de la particularité du voyage et s’engage encore
plus que d’habitude. Il faut faire animer le film en Asie pour ces mêmes raisons économiques,
Hubert Chevillard, puis Rémi Chaillé, y passent plusieurs mois pour superviser le travail.
Enfin, c’est Angoulême, puis Paris, pour les finitions avec la société Teva.
Les amis bretons ont suivi notre aventure depuis le début et sont encore là. Ils m’emmènent cette fois
sur un vrai bateau de 15 mètres de long, pour enregistrer l’eau sur une coque en bois, les voiles qui
claquent et le grincement des vrais cordages.
Christophe Héral, le musicien, est là pour donner
au film un dernier parfum d’aventure. Il sait que la musique d’un film construit sur l’amitié comme
celui-là, doit être une sorte de vernis, une dernière émotion. Et ce sera la rencontre d’un vieux
gréement et d’un quatuor à cordes… J.F LAGUIONIE
Critiques

Télérama - Isabelle Fajardo
Le récit de Jean-François Laguionie est d'abord une vision, une rêverie marine.
Mélancolie des gris de la Cornouailles, tendresse des ocres, des bleus, des prunes au large.
Tout ici est beau et caressant : les ciels mouvants, le balancement des roseaux sur la grève, le souffle du vent
dans la voilure du Fortune...
Le Monde - Thomas Sotinel
Un parfum ténu et entêtant se dégage de ce film modeste et courageux dont la dernière vertu, mais pas la moindre,
est d'imposer à ses spectateurs, et donc à un certain nombre d'enfants, un changement de rythme radical.
L'Humanité - Vincent Ostria
S'il est très influencé par les romans de Robert-Louis Stevenson, le cinéaste s'éloigne des conventions du genre
avec une touche légère et un graphisme aéré, mariant les teintes pastel et l'aquarelle.
Pas beaucoup de bruit et de fureur dans cette histoire, mais un solide sens du récit.
Les Inrockuptibles - Vincent Ostria
Un récit de pirates bien mené, un graphisme raffiné, une réussite française du cinéma d'animation.
Première - Olivier Lemaire
L'histoire se consume à la manière d'un carnet de guerre qui, pour une fois, ne cherche ni ne trouve de morale
dégoulinante. Il est bon parfois de se sentir l'âme d'un voyageur libre.
Studio Magazine - Thierry Cheze
Si la forme des visages manque de précision, la limpidité du trait offre en revanche des décors somptueux,
écrins idéaux pour cette oeuvre plus spécifiquement tournée vers le jeune public, sans pour autant exclure
les plus grands.
|
|
Réalisation
|
|
Réalisateur Jean-François LAGUIONIE
Ecrit par Jean François Laguionie & Anik Le Ray
Musique :Christophe Héral
Montage son : Les Studios de l Erable Voix :Taric Mehani, Agathe Schumacher, Derec...
graphisme :Bruno Le Floch
Un film de 85' produit en 2003
par La Fabrique , Les Films Du Triangle , Dargaud-Marina.
Public : Tout public.

Jean-François LAGUIONIE
Né le 4 octobre 1939
C’est sa double vocation, graphisme et théâtre, et sa rencontre déterminante avec Paul Grimault,
qui ont conduit Jean-François Laguionie vers la pratique de l’animation.
« Faire des films d’animation permet de réunir des expressions que l’on aimerait peut-être approfondir
séparément : l’écriture d’abord… je pars toujours d’un récit sous forme littéraire ; le dessin
ensuite…: mon plus grand plaisir est de faire les croquis préparatoires ; le théâtre enfin, pour la mise
en scène et les éclairages… »
C’est donc dans l’atelier de Paul Grimault qu’il réalise ses trois premiers courts métrages, selon la technique
du papier découpé, animé directement sous la caméra.
« Avec le papier découpé, comme dans toutes les techniques d’animation directe, on travaille sans filet,
c’est d’autant plus excitant… »
Suivront trois autres films d’auteur et deux films en prise de vue réelle. Au nombre des nombreux prix
internationaux qui figurent à son palmarès : le Grand Prix d’Annecy en 1965 pour La demoiselle et le
violoncelliste, son premier court-métrage, le Grand Prix au festival d’Ottawa et la Palme d’or du court-métrage
au Festival de Cannes 1978 pour le dernier : La traversée de l’Atlantique à la rame.
En 1979, il fonde son propre studio, La Fabrique, avec une petite équipe d’auteurs réalisateurs réputés dans
le court-métrage, pour l’aventure d’un premier long métrage : Gwen, ou le Livre de sable...
Eloigné de la réalisation pendant quelques années pour se consacrer à la direction de sa société de production,
il y revient pour deux longs métrages : Le Château des Singes, premier film pour enfants sorti en 1999, et
L’île de Black Mor en 2004, une aventure maritime dont le héros est un jeune garçon à la recherche de quelque
chose de plus qu’une île au trésor...

Tous les films de Jean-François Laguionie sont adaptés de nouvelles ou récits dont il est l’auteur, et qui ont
fait l’objet d’éditions.
L’Ile de Black Mor (2003)
Le Château des Singes (1999)
Gwen, ou le Livre de sable (1984)
La traversée de l’Atlantique à la rame (1978)
Le masque du diable (1976)
L’Acteur (1975)
Potr’ et la Fille des eaux (1973)
Hélène ou le malentendu (1972)
Plage privée (1971)
Une bombe par hasard (1969)
L’Arche de Noé (1967)
La demoiselle et le violoncelliste (1965)
|